Le président français Emmanuel Macron a exprimé son inquiétude face à la violente répression des manifestants en Géorgie. Lors d’un appel téléphonique mercredi avec le fondateur du parti au pouvoir, Rêve géorgien, Bidzina Ivanishvili, considéré comme le leader de facto du pays, Macron a condamné les intimidations exercées contre les représentants de la société civile et de l’opposition. Il a également appelé à la libération immédiate de tous les individus détenus. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes en Géorgie, où des milliers de personnes protestent quotidiennement depuis fin novembre contre la décision du gouvernement de suspendre l’adhésion du pays à l’Union européenne.
Les manifestations qui se déroulent chaque soir dans la capitale, Tbilissi, reflètent un sentiment généralisé de mécontentement envers le gouvernement et les politiques qu’il met en œuvre. Les incidents de violence policière ont donné lieu à des arrestations massives, avec des centaines de manifestants interpellés depuis le début des troubles. Macron, dans sa déclaration, a exprimé son regret quant à la façon dont la Géorgie s’est éloignée de son objectif d’intégration européenne, soulignant la nécessité d’un dialogue constructif entre toutes les forces politiques du pays pour sortir de la crise actuelle.
En réponse à l’appel de Macron, le parti Rêve géorgien a publié un message sur Facebook indiquant que le président français avait manifesté son inquiétude et qu’il souhaitait contribuer à une solution pacifique des tensions. Ivanishvili a remercié Macron pour son initiative, en ajoutant que la police géorgienne respectait des normes supérieures à celles de certains États membres de l’Union européenne lors des interventions contre les manifestants. Cette affirmation a suscité des débats sur l’efficacité et la légitimité des forces de l’ordre en Géorgie, surtout face aux accusations répétées de violence contre les manifestants.
Macron a également profité de l’occasion pour inviter la présidente pro-européenne de la Géorgie, Salome Zourabichvili, à la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame à Paris, prévue pour le week-end. Ce geste symbolique vise à renforcer les liens entre la France et la Géorgie, tout en affichant le soutien de la communauté internationale envers une Géorgie pro-européenne. Cette invitation est perçue comme un moyen de maintenir l’engagement de l’UE envers la Géorgie en dépit de la détérioration des conditions démocratiques dans le pays.
La situation en Géorgie est un véritable test pour les aspirations pro-européennes du pays, alors que les manifestations continuent de refléter un désir profond de rapprochement avec l’UE. Les responsables politiques géorgiens doivent faire face à des choix critiques pour restaurer la confiance du public et rétablir une atmosphère pacifique qui permettrait une transition vers un climat démocratique. Il est impératif pour les dirigeants géorgiens de prendre en compte les revendications des citoyens et de mettre en œuvre des réformes nécessaires pour s’aligner sur les normes européennes.
En conclusion, la position de Macron et son appel à la fin des violences en Géorgie rappellent l’importance du dialogue et du respect des droits civils dans les processus démocratiques. Le soutien de la France et de l’UE pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de la crise actuelle et dans l’orientation future de la Géorgie vers une intégration européenne. Cela souligne également la responsabilité de l’État géorgien d’agir de manière responsable et respectueuse envers ses citoyens, tout en naviguant dans des dynamiques internes et externes complexes.